On y était, on vous raconte !

 Réunis au centre Mitsky pour bénéficier d’un atelier proposé par le fond Fanainga, nos représentants des associations de l’OSCAPE affichent des mines concentrées. C’est parti pour 3 jours de formation ! Au programme : un module de formation sur le renforcement de la vie associative. Pourquoi notre association existe-t-elle ? Quel est notre objectif ? Notre vision ? Cette dernière est-elle toujours en phase avec les besoins auxquels nous tentons de répondre ? Comment devons-nous évoluer pour rester en phase avec le contexte ? A l’issue de ces 3 jours, les participants seront en mesure d’être des acteurs de développement à travers leurs organisations, et d’être en accord avec les réglementations en vigueur à Madagascar. Concrètement, l’atelier nous permet de prendre un peu de recul sur nos activités (ce qui n’est pas forcément évident quand on a la tête dans le guidon !) et de faire le point sur notre projet et les prochaines étapes qui nous attendent. 

On ouvre donc le bal avec une série de questions qui viennent directement questionner l’existence de nos associations respectives. Réuni par associations (3 représentants pour chaque association présente), nous exposons tour à tour ce que nous pensons être notre raison d’exister et comment s’incarne notre vision du changement. Exercice assez subtile mais pour le moins fondamental, il est intéressant d’observer les différences de perception au sein même des associations. Inévitable pour les grandes structures me répondrez-vous, mais étrange lorsqu’il s’agit de plus petites associations. Quoi qu’il en soit, nous en tirons une importante leçon : il est nécessaire au sein de l’organisation de développer une culture commune et appropriable par tous. Que ce soit par la délimitation d’un champ d’action clairement définit à l’utilisation d’éléments de langage propre à chaque association et thématiques d’intervention. A l’OSCAPE, les avis divergent au début, mais on finit par s’accorder sur une définition commune qui nous satisfait tous !

Bref, l’exercice nous amène à explorer, voire actualiser pour certaines associations, sa vision et ses objectifs. Autre fait intéressant, on réalise que, malgré le fait que nos associations font parties de l’OSCAPE depuis de nombreuses années, celles-ci ne sont finalement que peu renseignées sur les activités de leurs partenaires. En témoignent les nombreuses questions posées à nos intervenants. On découvre également, ou redécouvre alors des possibilités de collaboration et des synergies jusqu’ici insoupçonnées entre nos différents membres.

Cette première journée nous a donc appris à accompagner le changement social et à faire évoluer notre vision. En effet, si celle-ci était valable à l’époque, soit à un instant T, elle doit s’adapter pour répondre aux problèmes que l’on essaye de régler. Une fois ces changements identifiés, il s’agit désormais d’ajuster sa stratégie d’action et de redéfinir les étapes pour atteindre ses objectifs.

La deuxième journée rentrera dans l’aspect technique des ONG : la question de la gouvernance et du cadre légal dans lequel elles évoluent y seront traités tour à tour.

Enfin la séance du dernier jour portera quant à elle sur les méthodes de fonctionnement des associations : règlement intérieur, rôles et responsabilités des membres des associations seront ainsi examinés à la loupe.

Bref vous l’aurez compris, une formation qui s’est avérée plutôt dense par le contenu mais qui nous a proposé un véritable cadre théorique pour penser, ou repenser, l’action de notre association.